Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Le secteur du nickel traverse une très grave crise, comme celui des matières premières en général, son cours étant le plus bas de la décennie écoulée. De ce fait, la société Eramet connaît de très sérieuses difficultés, son action ayant perdu 30 % au cours des dernières semaines.
L’État entend-il s’investir pleinement dans la définition de la stratégie de la société Eramet ? Je ne souhaite pas que la filiale calédonienne de cette société, la société Le Nickel, dite SLN, pâtisse de la politique suivie ces dernières années par sa maison mère, les intérêts de la filiale calédonienne ayant été insuffisamment pris en compte. Je pense notamment à la distribution massive de dividendes ces dernières années, à hauteur de 80 millions d’euros, qui prive aujourd’hui la SLN des fonds nécessaires pour affronter la crise et les pertes qui en résultent. Je pense aussi aux reports successifs de la décision de construction de la centrale électrique dont l’usine a besoin, portant grandement atteinte à sa compétitivité.
Ma question est donc la suivante : l’État entend-il jouer pleinement son rôle d’actionnaire au sein de la société Eramet pour lui permettre de passer ce cap difficile et pour donner à la SLN les moyens de sa compétitivité, en sus des efforts déjà engagés par le personnel de l’entreprise ?