Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 13 octobre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Présentation

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

Ce gouvernement et cette majorité ont rompu avec une telle façon de faire, et ce changement porte progressivement ses fruits. Progressivement, car on ne peut régler en quatre ans une situation qui dure depuis plus de trente ans. Pour autant, les premiers résultats sont là : le déficit est au plus bas depuis sept ans, la dette est sur le point de se stabiliser après huit ans d’augmentation continue, la dépense progresse, certes, mais à un niveau historiquement bas.

Les résultats commencent donc à devenir visibles. Les Français doivent le savoir car ce sont leurs efforts qui les ont produits. Il n’y a rien de pire que le catastrophisme aveugle qui nie les résultats. Donner le sentiment à nos compatriotes que leurs efforts seraient inutiles, ce serait leur laisser penser qu’il n’y a guère de danger à y renoncer.

Ces résultats, nous les obtenons par des économies sur la dépense, et je voudrais prendre un peu de temps pour expliquer pourquoi ces économies sont indispensables.

Faire des économies, c’est d’abord garantir aux Français que leur argent est correctement utilisé. Chaque année, au moment de préparer le projet de loi de finances, le Gouvernement examine en détail toutes les dépenses engagées sur le budget de l’État. Ce travail fin, nous le faisons tous les ans et, cette année, il a encore été renforcé grâce aux revues de dépenses et au travail mené par le Conseil stratégique de la dépense publique.

Quand nous avons repéré des dépenses qui n’ont pas de justification ou dont l’utilité est limitée, nous vous proposons de les supprimer ou de les réduire. Pourquoi le budget de l’État devrait-il continuer à supporter des exonérations de cotisations ciblées alors que nous avons allégé le coût du travail de façon massive ? Pourquoi les allocations destinées à certaines populations ne tiendraient pas compte du patrimoine et de la réalité des ressources des bénéficiaires alors que celles destinées aux plus démunis le font ? Pourquoi les chambres de commerce et d’industrie, dont les missions ne sont pas plus importantes que celles de la Sécurité sociale ou de l’État, ne pourraient-elles pas contribuer à la réduction du déficit ?

L’argent public est le patrimoine de ceux qui n’ont rien, et notre responsabilité est d’en assurer la bonne utilisation.

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