Hésitant au départ, je me félicite d'avoir accepté de participer à ce groupe de travail. L'expérience a été enrichissante et, par les temps qui courent on ne peut pas faire la fine bouche devant une occasion d'enrichissement personnel et il faut savoir s'appuyer sur tous les motifs de satisfaction.
Une des vertus principales que je vois à ce rapport, un souhait en tout cas que je formule, c'est qu'il alimente le débat public, y compris dans ses aspects les plus contradictoires ; c'est le propre de la démocratie.
Comme la plupart d'entre nous, je me retrouve pleinement dans certaines propositions ; d'autres me laissent plus sceptiques. Je prends acte de la modification intervenue sur la proposition n°10 à l'issue de notre dernière réunion, même si la position finale n'est pas encore pleinement satisfaisante à mes yeux.
J'exprimerai un regret, dans lequel j'ai sans doute une part de responsabilité, c'est que nous n'ayons pas abouti à des propositions concernant plus spécifiquement la démocratie sociale. Cela s'explique par le fait que nous nous sommes largement focalisés sur la représentation politique, mais la dimension citoyenne de nos institutions inclut un aspect social qu'il aurait fallu creuser davantage. Là est sans doute ma réserve principale.
Pour ce qui est de la couverture médiatique de nos travaux qui a anticipé sur leur conclusion officielle, ne nous faisons guère d'illusions : dès lors qu'une commission se met en place avec trois membres, il existe potentiellement trois sources de fuite. Si cela peut contribuer à accroître l'appétit pour ce type de débat, accommodons-nous-en. Le plus important est qu'à notre manière nous alimentions ce débat, ce qui est indispensable. Je suis donc satisfait par cet exercice et remercie à mon tour nos deux présidents.