Intervention de Cécile Untermaier

Réunion du 2 octobre 2015 à 10h00
Groupe de travail sur l'avenir des institutions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Monsieur le président Bartolone, j'aimerais vous dire toute ma reconnaissance d'avoir placé le débat institutionnel au sein de l'Assemblée nationale. C'est une décision aussi courageuse qu'inédite. Je tiens également à vous remercier d'avoir ainsi composé notre groupe de travail : cette diversité a été un atout pour nous car le pluralisme des idées nous a permis d'avancer. Enfin, je vous remercie de la méthode que vous avez choisie, que je trouve extrêmement intéressante même si je ne me retrouve pas dans tous les résultats.

Le rapport final, par son caractère libre, reflète fidèlement les propos que nous avons tenus sans prétendre à l'exhaustivité. Comme les feux au sol qui guident l'atterrissage des avions, il pose des balises pour permettre à la démocratie de s'accomplir.

Le désaccord que j'ai avec certaines propositions ne me dérange pas. Ce rapport est un outil qui nous permettra de continuer à travailler. C'est finalement un gigantesque atelier, pour reprendre un terme que j'apprécie, que vous nous avez proposé, monsieur le président de l'Assemblée nationale. Encore une fois, je vous en remercie. En tant que députée, j'ai eu l'impression de faire oeuvre utile tout au long des nombreuses séances qui nous ont réunis.

Toutes les propositions tendent à rechercher les moyens de restaurer la confiance du citoyen dans l'élu, interrogation constante qui nous a habités. Garder le temple, c'est bien ; savoir l'adapter à une société en pleine mutation, c'est encore mieux.

Maintenant, il nous reste à faire connaître cet outil de travail. Nous qui sommes élus devons aller dans nos circonscriptions pour débattre publiquement des institutions car elles ne sont pas notre apanage, elles sont d'abord aux citoyens, qui doivent s'y reconnaître.

Par ailleurs, outre la perspective d'un congrès en 2016 qui permettrait d'avancer sur certaines propositions, nous pouvons dès à présent réfléchir aux bonnes pratiques à mettre en oeuvre au sein du Parlement. Je pense, comme Alain Tourret, qu'une seule navette serait de nature à améliorer le travail législatif ; pas une procédure accélérée car un temps suffisant est nécessaire pour nous permettre de bien réfléchir aux textes qui nous sont soumis, ce qui passe sans doute par des discussions préalables avec le Gouvernement.

1 commentaire :

Le 12/12/2016 à 16:10, Laïc1 a dit :

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"Toutes les propositions tendent à rechercher les moyens de restaurer la confiance du citoyen dans l'élu, interrogation constante qui nous a habités. Garder le temple, c'est bien ; savoir l'adapter à une société en pleine mutation, c'est encore mieux."

C'est loupé alors : certains renvoient les travaux à des thésards dans 30 ans, certains disent que 5 ans entre deux élections, c'est trop court, d'autres disent que plus un vote est rapide, mieux c'est, il y a un gros travail de pédagogie sur ce qu'est une démocratie, sur ce qu'est l'esprit démocratique, à faire auprès de certains au sein même de ce groupe pour que la cause de la démocratie avance réellement.

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