Monsieur le président, sachez que moi aussi j'ai été très heureux de participer aux travaux très féconds de notre groupe de travail. Tout au long de cette année, j'ai évolué sur certains points grâce à nos discussions dont j'ai beaucoup apprécié le déroulement marqué par le fair-play et le respect mutuel. Notre groupe de travail est composé de membres qui ne s'accordent pas forcément sur beaucoup de choses et je me félicite de la très bonne tenue de nos échanges.
Je veux vous remercier, monsieur Bartolone, de m'avoir associé à cette présidence. Il n'y a pas de précédent en la matière : je ne connais pas une instance chargée de réfléchir aux institutions qui ait procédé de la sorte. Vous avez eu l'amabilité de me dire que mon apport vous a été utile, ce n'est pas à moi d'en juger, mais je suis convaincu que toute réflexion politique, au-delà même de la question des institutions, doit comporter une dimension historique.
Il m'appartient maintenant de rendre hommage au travail qui a abouti à ce projet de rapport, qui dégage nettement, sans taire les contradictions, des points de convergence. Et ceux-ci sont nombreux. Je suis même surpris de voir comme certains ont recueilli l'unanimité. Vous avez raison de rappeler que notre objectif était de contribuer à rapprocher les citoyens des pouvoirs, car le grand problème d'aujourd'hui est bien cet immense fossé qui se creuse entre eux – nous le constatons tous les jours à travers les sondages, les enquêtes d'opinion et les conversations que nous pouvons avoir avec nos voisins ou nos amis. Rarement la République aura présenté un visage aussi désuni. Et, si nous pouvons oeuvrer, même modestement, à ce rapprochement, j'en serais très heureux.
Pour finir, je vous remercie tous de votre attention et de votre assiduité et forme le voeu que notre travail ne soit pas vain, espérant que nos propositions seront reprises par les responsables politiques.