Je veux aussi parler de l’évasion et de la fraude fiscales. Selon le rapport sénatorial d’Éric Bocquet, ce sont plus de 60 milliards d’euros qui sont détournés chaque année des caisses de l’État. Là devrait être la mère de toutes les priorités budgétaires.
Mes chers collègues, nous aurons l’occasion de débattre des autres dispositions de ce projet de loi de finances au cours des prochains jours. Nous abordons ces discussions dans un état d’esprit constructif, et nous formulerons des propositions alternatives. Elles se concentreront principalement sur quatre grandes thématiques, sur lesquelles les forces progressistes vont se retrouver.
D’abord, le CICE, que j’ai déjà évoqué. Ce gouffre pour nos finances publiques n’est plus acceptable. À défaut d’une abrogation, nous demanderons à nouveau son ciblage précis vers des bénéficiaires utiles pour le pays, créateurs d’emplois et générateurs d’investissements, afin que l’argent public cesse enfin d’être dilapidé comme il l’est aujourd’hui.