La Fédération nationale des travaux publics, la Fédération française du bâtiment, comme l’Union des transports publics ou le Groupement des autorités responsables de transport, nous ont fait part de l’abandon de projets d’investissement, de décrochage de l’activité, avec des conséquences sur l’emploi par dizaine de milliers. N’oublions pas que, depuis 2008, 30 000 emplois ont été perdus dans les travaux publics et 100 000 dans le bâtiment. Cette inquiétude relative à l’investissement local ne consiste pas en la défense de prés carrés ou de petits royaumes, car il y a réellement un risque pour l’emploi et la croissance.
L’OFCE, que nous avons entendu, nous a exposé que cette baisse de 11 milliards d’euros en trois ans correspond à une diminution de 0,55 point de PIB et à une perte de recettes pour l’État de 0,26 point. In fine, l’État n’économisera que la moitié des 11 milliards prévus et l’OFCE, dans ses projections, prévoit un recul de l’investissement public local de 14 milliards. C’est donc une ineptie économique.
Les conséquences sur les services publics de proximité sont aussi à prendre en compte, avec notamment la baisse des subventions au mouvement associatif ou la fermeture de certains équipements. Mais je tiens surtout à rappeler, de manière solennelle, que dans leur très grande, voire leur immense majorité, les élus locaux sont très respectueux de la bonne utilisation de l’argent public. Le procès permanent en mauvaise gestion qui leur est fait est inacceptable.