Le troisième point concerne les entreprises. Il est plus que temps de recréer dans notre pays un environnement favorable à l’entreprise, de redonner l’envie d’investir avec un système fiscal incitatif et non dissuasif. Il faut un véritable cercle de confiance qui permette aux chefs d’entreprise de passer à la vitesse supérieure dès l’an prochain. S’il faut convenir que la baisse des prélèvements sur les entreprises à hauteur de 9 milliards d’euros va dans le bon sens, toute la question est de savoir si vous serez en capacité de tenir vos engagements pour 2017, monsieur le ministre. Le report de trois mois des allégements de cotisations sociales patronales afin de compenser le coût des mesures en faveur de l’investissement dans les PME est à cet égard un très mauvais signal qui entame la confiance des chefs d’entreprise dans la stabilité des choix politiques.
En conclusion, je dirai que si M. Eckert n’a pas l’air inquiet, nous le sommes, nous, pour la France ! Si M. le ministre des finances estime pour sa part comprendre que nous doutions puisque c’est l’apanage de l’opposition, je lui réponds que ce n’est pas pour cette raison : ce n’est pas la formule latine Dubito ergo sum qui nous permet d’exister. En revanche, elle m’amène à vous dire, monsieur le ministre, que nous ne partageons pas votre discours. Si votre propre majorité est en plein doute, c’est par ricochet l’ensemble de notre pays, c’est la France ! Dommage !