Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le président de la commission des finances, madame la rapporteure générale, mes chers collègues, vous nous avez annoncé un budget sans surprise. La réalité dépasse la fiction, car les failles qui y sont détectées une nouvelle fois le rendent peu audible. On y trouve ce mélange détonnant de cadeaux médiatisés et de restrictions grappillées par-ci par-là, plus destiné à rassurer Bruxelles ou les marchés financiers. À tout le moins, le budget est bien plus politique que financier !
Il en est ainsi des 16 milliards d’euros d’économies très peu renseignés, à telle enseigne que flottent toujours 3 milliards d’euros. De plus, est-il besoin de rappeler, pour la bonne compréhension, qu’il s’agit non d’économies sèches, mais bel et bien d’économies par rapport à un tendanciel d’évolution spontanée ? Ainsi, en 2015, 21 milliards d’euros d’économies étaient annoncés. Les économies réalisées se sont élevées à seulement 18,6 milliards.
Les prévisions gouvernementales de croissance, et concomitamment la baisse du déficit, sont intéressantes. Je souhaite très sincèrement leur réalisation. Pour autant, les aléas de la conjoncture économique ne permettent pas d’être aussi affirmatifs que le Gouvernement. Il en est de même des rentrées fiscales, qui apparaissent surévaluées.