Intervention de Alain Chrétien

Séance en hémicycle du 13 octobre 2015 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Chrétien :

La démonstration a par ailleurs été faite, à gauche comme à droite, qu’une grande partie des 16 milliards d’économies annoncées n’étaient pas documentées : je n’y reviens pas.

En tant que maire d’une ville moyenne, je dois aussi pousser un coup de gueule. À Vesoul, il n’y a pas de colloques, de cocktails, de petits fours, d’embauches de complaisance massives ou de cabinet pléthorique : nous sommes à l’os, monsieur le ministre. On ne peut aller plus loin dans la réduction des dépenses de fonctionnement, d’autant que concomitamment à la diminution des recettes, vous nous imposez une augmentation des dépenses. Ainsi, aux termes de l’accord Lebranchu, les rémunérations des fonctionnaires territoriaux augmenteront en 2017, sans que les collectivités, naturellement, n’aient eu leur mot à dire. Un tel déséquilibre est inadmissible, surtout au regard des discours sur la concertation et la démocratie participative.

Aujourd’hui, le traitement réservé par l’État aux collectivités locales est pire encore que sous le gouvernement Fillon, qu’un orateur a évoqué. Le gel des dotations vous avait fait pousser des cris d’orfraie : vous vouliez le changement, vous l’avez, mais c’est encore pire ! C’est ce que nous ne manquerons pas de rappeler à nos concitoyens lors des prochaines semaines, à l’occasion des élections régionales.

Bref, cette baisse des dotations est aveugle, brutale et mortifère, alors qu’elle devrait tenir compte des spécificités de chacune de nos collectivités.

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