Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 29 septembre 2015 à 16h15
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Je salue également l'initiative de la délégation aux outre-mer de s'être saisie de la question du changement climatique et je m'associe aux propos de nos trois rapporteurs, qui ont parfaitement saisi les enjeux de cette question pour nos outre-mer.

Bien que ses terres soient continentales, la perspective d'un réchauffement climatique de grande ampleur est tout aussi préoccupante pour la Guyane que pour les territoires d'outre-mer situés sur des îles : une augmentation des températures située entre 2,6 °C et 3,7 °C aurait des conséquences dramatiques pour notre environnement, pour la biodiversité mais aussi pour l'activité économique. L'agriculture et la pêche ne manqueraient pas de se trouver impactées, avec des saisons sèches plus longues et plus intenses, des pluies plus importantes et des phénomènes d'érosion – or, si la végétation guyanaise est luxuriante, elle n'en est pas moins fragile.

Les peuples autochtones d'Amazonie ont su, grâce à des traditions millénaires, préserver leurs terres jusqu'à présent, et souhaitent associer leur présence à celle des Amérindiens lors des grands rendez-vous à venir. L'enjeu climatique ne peut être perçu par nous comme il l'est par le monde occidental : pour nous, il s'agit avant tout de défendre la vie en préservant la planète terre-mère qui nous nourrit. C'est cette vision des choses qui a inspiré le président bolivien Evo Morales lorsqu'il a organisé la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique en 2010 : l'homme doit prendre conscience de sa fragilité et adopter un comportement plus humble vis-à-vis de sa planète. Pouvez-vous nous dire, madame la ministre, si la participation de la Coordination des Organisations Indigènes du Bassin Amazonien (COICA) à la COP21 est bien prévue ?

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