Vous serez peut-être amené à mettre cette politique en application vous-même, mais d'ici là, laissez-moi vous répondre.
Nous ne disposons d'aucune nouvelle étude sur le nombre des orphelins qui pourraient être concernés. On estime qu'une indemnisation générale de tous les orphelins de la Seconde Guerre mondiale coûterait jusqu'à 1,3 milliard d'euros ; et si l'on étendait l'indemnisation à tous les conflits, il faudrait trouver plus de 2 milliards. Mon budget est en baisse – vous vous en plaignez suffisamment – et vous proposez de le doubler ! Il y a des choses qui ne sont simplement pas possibles aujourd'hui. Je ne serai pas, je l'ai dit, le ministre qui rouvrira le dossier des dépenses fiscales – dépenses fiscales qu'il faut d'ailleurs mettre en regard de la faiblesse de certaines indemnisations. Mais je ne serai pas non plus le ministre qui étendra l'indemnisation à tous les orphelins de la Seconde Guerre mondiale – et des autres conflits, car quelle raison y aurait-il alors de ne pas indemniser tous les orphelins de tous les conflits ? Tous, ils ont perdu un papa – ou une maman, car au vu de l'évolution démographique de nos forces armées ce cas sera de plus en plus fréquent. Je vous tiens, vous le voyez, le langage de la vérité – que je tenais déjà comme parlementaire.
Les associations, je le répète, font leur travail, et bien. Mais les parlementaires doivent aussi prendre en considération la nécessité de faire des économies. Ne nous livrons pas à une surenchère irresponsable, évitons les promesses que nul ne pourra tenir.