Intervention de Jean-Marc Todeschini

Réunion du 6 octobre 2015 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'état chargé des Anciens combattants et de la Mémoire :

La porte est fermée aujourd'hui à cause des montants qu'une large extension de cette indemnisation représenterait. Je ne peux pas vous répondre autrement.

Entre 2007 et 2012, les réponses négatives aux demandes d'indemnisation ont été gelées ; nous avons repris, lentement, l'étude des dossiers en 2013, afin d'appliquer le décret de 2004 de la façon la plus éclairée possible. Je sais que certaines associations sont mécontentes, mais je me dois d'être solidaire de la politique gouvernementale.

J'en reviens au budget, dont vous me dites qu'il n'est pas satisfaisant. Je ne vous assommerai pas de chiffres ; je note seulement qu'il a baissé de manière continue depuis 2008, à l'exception de 2010. Le nombre des anciens combattants diminue, c'est la rude loi de la démographie. En revanche, les prévisions de dépenses fiscales ont quant à elle continument progressé depuis 2009.

Le budget que je vous ai présenté est ambitieux, je le répète, et il satisfait plusieurs grandes revendications du monde combattant ; mais nous ne pouvons pas répondre à toutes les revendications, fussent-elles parfaitement légitimes, des associations, qui font leur travail.

S'agissant de la JDC, rien n'a changé, hormis la sensibilisation à la sécurité routière que j'ai mentionnée. Un sondage fait parmi les jeunes qui participent à cette journée donne un taux de satisfaction de 86 %.

Monsieur Hillmeyer, s'agissant de la date du 2 juillet 1962, les associations d'anciens combattants ne souhaitent pas la généralisation de l'attribution de la carte du combattant. Celle-ci revêt pour eux une vraie valeur. La « carte à cheval » est déjà une avancée certaine, et depuis quelques années, les critères sont beaucoup plus larges qu'ils ne l'étaient. Je reste donc très prudent.

S'agissant de la réinsertion des blessés, c'est effectivement une excellente question. C'est l'une des grandes préoccupations du ministère de la Défense ; chaque armée dispose de sa propre organisation. L'ONACVG apporte sa pierre à l'édifice. C'est pour le ministère de la Défense un grand honneur que de s'occuper de ceux qui ont été blessés au service de la Nation.

Monsieur Fromion, vous regrettez l'usage de l'expression « tourisme de mémoire ». Je n'en connais pas d'autre : le tourisme est un secteur économique important. Nous souhaitons tous que le tourisme de mémoire contribue au travail de mémoire – expression que je préfère d'ailleurs pour ma part à celle de devoir. Espérons que l'on inventera un meilleur mot !

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