La baisse d’impôt de 2 milliards d’euros est une mesure qu’il faut saluer, d’autant qu’elle s’ajoute à la baisse de 3 milliards décidée l’an dernier, soit 5 milliards au total. Les premiers concernés furent les plus modestes puis, cette année, les classes moyennes puisque le plafond de revenus est de 3 500 euros par mois. Au total, cela redonnera de 300 à 700 euros de pouvoir d’achat à chacun des ménages concernés, ce qui effacera tout ou partie des augmentations d’impôt ou des avantages fiscaux dont les familles nombreuses, les heures supplémentaires ou la part patronale complémentaire avaient pu bénéficier. Je rappelle aussi que nous avions dû encaisser, à la fin du mandat précédent, les décisions de gel du barème et de suppression de la demi-part des veuves.
M. Chrétien a évoqué un financement par l’emprunt. Pas du tout, mon cher collègue : il vous a visiblement échappé que la loi contre la fraude et l’évasion fiscale a rapporté à la France 2,5 milliards par an depuis deux ans : c’est de là que proviendra, pour l’essentiel, le financement de la baisse d’impôt dont nous parlons.