Monsieur le président de la commission des finances, il n’est pas interdit de lier morale et politique de temps en temps, pour vous répondre sur le même ton sympathique et amical avec lequel nous discutons habituellement.
J’entends ce qui est dit, il faut redresser la construction mais, aujourd’hui, le principal problème n’est pas l’investissement locatif, c’est la primo-accession. C’est évidemment un signe symboliquement important de pouvoir louer à ses descendants, sans restriction, et mon amendement n’introduit aucune restriction. Simplement, le temps que l’on loue à ses descendants ne serait pas pris en compte dans la période d’engagement à louer sous condition de ressources et sous condition de loyer que demande l’État. Je ne parle pas des ascendants puisqu’ils libéreront, eux, un logement.
Je pense qu’aller en ce sens marquerait un engagement fort de l’État. Encore une fois, cela représente 63 000 euros par logement. Pour continuer à lier morale et politique, si l’ensemble des jeunes décohabitant, c’est-à-dire qui quittent le domicile de leurs parents pour se loger, disposaient d’un pactole de 63 000 euros accordé par l’État, il y aurait égalité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et c’est aussi par souci d’égalité, donc de morale, que je maintiens cet amendement.