Intervention de Jean-Pierre Barbier

Réunion du 13 octobre 2015 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

L'an dernier, le prix du traitement de l'hépatite C nous a amenés à débattre du financement de l'innovation. Nous en discuterons à nouveau parce qu'une dizaine de molécules de ce type vont arriver. Il faudra se poser les bonnes questions. Moyennant 30 000, 40 000 ou 50 000 euros, une molécule comme le Sovaldi permet de guérir en quelques semaines des patients atteints de l'hépatite C, alors même qu'ils étaient en traitement depuis des années, faisant l'objet de soins très coûteux – transplantations, etc. Nous ne pourrons pas financer l'innovation dans notre pays tant que nous n'accepterons pas de comparer ce que cela peut rapporter et ce que cela coûte. Vous préférez, comme d'habitude et par faciliter, taxer l'industrie pharmaceutique.

On ne s'interroge pas non plus sur les baisses de recettes. En effet, vous baissez le prix du médicament, les recettes de TVA, les chiffres d'affaires des laboratoires, l'impôt sur les sociétés qu'ils pourraient verser. Les laboratoires vont licencier, et il n'y aura plus d'innovation en France. Aujourd'hui, sur les 34 nouvelles molécules produites, 8 seulement sont issues de l'industrie française. Il y a vraiment de quoi être préoccupé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion