En ce qui concerne les effectifs, les huit organisations qui ont contribué au DIEM auraient dû s'en servir pour établir le listing nominal de leurs mandataires dans les instances répertoriées. En effet, aucune des confédérations ne disposait d'un fichier unique, dans la mesure où, souvent, ce ne sont pas elles qui désignent les mandataires mais les fédérations professionnelles. Un tel listing permettrait de répondre en partie à vos questions mais il reste que tous ces mandataires ont des emplois très divers et que les fonctions d'un administrateur de l'AGIRC n'ont rien à voir avec celles des administrateurs des caisses de prévoyance. Il est donc difficile d'avoir un aperçu global et stratégique de la représentation des organisations professionnelles dans ces instances, pourtant indispensable si l'on veut éliminer les doublons et mieux hiérarchiser les priorités, flécher les moyens vers les lieux essentiels.
J'insiste enfin sur le fait que le statut des mandataires demeure problématique. Certains siègent pendant des années dans une instance où ils acquièrent une réelle compétence, qui ne sert plus à rien le jour où ils quittent leurs fonctions, ce qui est un vrai gâchis. On retrouve d'ailleurs nombre de ces militants syndicaux, qui ont souhaité se reconvertir, employés comme salariés des organismes paritaires, parce que personne n'a voulu d'eux ailleurs.