Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 19 juillet 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 19 et État a, amendements 333 429 437

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

Libre à vous d'utiliser le terme que vous voulez pour qualifier les 7,2 milliards d'euros que le Gouvernement propose au Parlement de lever, en sus de ce qui était déjà prévu. La majorité actuelle a décidé d'assumer ce qui fut fait par la précédente à l'occasion des plans de rigueur Fillon 1 et Fillon 2, dont vous devez avoir le souvenir puisque vous les avez adoptés tous les deux, et qui ont prévu une augmentation de 15 milliards d'euros cette année.

Si, avec 7,2 milliards d'euros, nous procédons à une augmentation massive des impôts, je vous laisse le choix du qualificatif pour la hausse d'impôts que vous avez décidée, acceptée, adoptée, et que vous assumez peut-être mal : 15 milliards d'euros pour 2012, soit deux fois plus que la nôtre. Je vous propose un accord entre gens de bonne compagnie et de bonne foi : si j'accepte que vous qualifiiez de massive une augmentation d'impôts de 7,2 milliards d'euros, alors acceptez que je puisse qualifier la vôtre de doublement massive. J'ignore si les uns et les autres y trouveront leur compte mais la vérité, elle, y trouvera le sien.

Autrement dit, je trouve infondé, injuste et en partie déloyal le reproche sur l'absence d'économies. Je trouve aussi qu'il faut faire preuve d'une assez solide mauvaise foi pour continuer à affirmer, comme le fait notamment Charles de Courson, que l'augmentation des impôts serait uniquement le fait de cette majorité. Les prélèvements obligatoires vont augmenter cette année de 1,1 %, pour des raisons qui tiennent aux deux tiers à des décisions prises par l'ancienne majorité et pour le reste à des décisions que la nouvelle majorité prendra, je l'espère.

Que les uns et les autres assument leurs actes car tous ont pris ces décisions pour que notre pays se désendette et respecte sa parole, pour que l'objectif de réduction de la dépense publique et de prélèvements soit cohérent avec les engagements pris par la France, c'est-à-dire un déficit de 4,5 % cette année.

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