Je m’exprimerai, moi, sans prudence. Le secrétaire d’État pose la vraie question. Quiconque s’intéresse aux abattoirs français peut constater que l’écart de productivité ramené au kilo de carcasse abattue est, tenez-vous bien, de l’ordre de 1 euro par rapport aux abattoirs allemands !
Nous sommes d’ailleurs collectivement responsables de cette situation, puisqu’une partie de ces abattoirs sont des abattoirs publics, souvent soutenus par les collectivités territoriales. On a voulu maintenir l’emploi local par ce moyen, sans voir que, l’établissement étant non compétitif, non seulement il se plombait lui-même mais il plombait aussi tous les autres ! Dans un pays bien géré, on élaborerait un plan de concentration et de modernisation des abattoirs. À défaut, il se passera ce qu’on observe actuellement dans l’Est, où une partie des animaux sont abattus en Allemagne avant de revenir en France.
Dans les petits amendements qui nous sont proposés sur un crédit d’impôt, techniquement, rien n’est défini, pas même l’assiette. Mais de toute façon, le problème est très secondaire par rapport à la question de fond. Je suis donc hostile à ces propositions.