Il est dommage que l’amendement du président Carrez soit ainsi balayé d’un revers de main, sans argumentation solide. En réalité, vouloir être exemplaire, c’est bien, mais le faire au détriment des industries qui tiennent encore debout, c’est regrettable. Aujourd’hui, la taxe sur les transactions financières n’est supportée que par le système bancaire français. Comment peut-on accepter durablement cette situation ? Souhaitez-vous vraiment conforter plus encore le système bancaire anglo-saxon et assister demain à la délocalisation de nos emplois à forte valeur ajoutée ? Or, c’est la réalité, admettez-le !
Comme l’a justement rappelé le président Carrez, la taxe de solidarité sur les billets d’avion a pénalisé essentiellement une compagnie : Air France. Voyez les résultats aujourd’hui ! On ne peut pas continuer à jouer ainsi aux apprentis sorciers et à vouloir montrer l’exemple, quand cela met à mal des pans entiers de notre économie, puisque c’est de cela qu’il s’agit.