Alors que nous entamons l’examen d’une série d’amendements sur la taxe sur les transactions financières, je voudrais indiquer quelle est la position du groupe socialiste. Je remercie le président Carrez d’avoir déposé son amendement, car cela présente le mérite de clarifier les choses. Il y a bien deux catégories de députés dans cet hémicycle : ceux qui souhaitent une taxe sur les transactions financières efficace, qui ait du rendement, qui permette de financer des projets d’intérêt général pour le développement et l’avenir de la planète, et les autres. C’est pourquoi nous voterons contre votre amendement, monsieur le président Carrez. L’adopter serait renoncer à cette ambition. Je partage ce que vient de dire Nicolas Sansu : la France a un rôle à jouer en Europe en ce domaine.
Je suis d’accord sur le fait qu’elle ne peut pas le jouer seule, et c’est bien le sens de l’action du Président de la République, du Premier ministre et du Gouvernement, notamment de Michel Sapin, qui mènent depuis de nombreux mois une négociation internationale sur le sujet. D’aucuns disent que si les vingt-sept autres membres de l’Union ne se joignent pas à nous, ce n’est pas la peine de se lancer. Nous, nous estimons qu’il est déjà important d’être plusieurs, et c’est pourquoi nous devons tout faire pour que les discussions débouchent. Je suis certain que quand cette taxe sera mise en place à onze, dans le cadre d’une coopération renforcée, elle s’étendra, et sera alors efficace et rentable.