Intervention de Jean-Marie Tetart

Séance en hémicycle du 16 octobre 2015 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Après l'article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Tetart :

Je constate simplement qu’à Addis-Abeba, la France a dit au monde qu’il fallait s’engager sur l’augmentation de l’aide au développement en faisant la promotion des financements innovants. Je constate aussi que le Président de la République s’est engagé il y a quelques semaines à New-York, lors de son intervention aux Nations unies, à accroître l’aide publique au développement de 4 milliards d’euros d’ici à 2020, soit 800 millions de plus par an. Mais le budget de la mission « Aide au développement » devrait baisser de 6 %, soit 177 millions d’euros en moins. Le Gouvernement, dans une sage réaction, a essayé de corriger cette évolution en déplafonnant la part de la TTF affectée au développement, ce qui permettrait de capter 100 millions de plus pour au moins rester au niveau de l’aide au développement du budget précédent. Je rappelle qu’avec l’amendement du Gouvernement, plus d’un quart des ressources de l’aide au développement va provenir de la taxe sur les billets d’avion et de la taxe sur les transactions financières. Dans une économie française où les réformes structurelles n’ont pas permis de dégager les disponibilités financières suffisantes, comment notre pays va-t-il tenir son rang en matière d’aide au développement alors que c’est l’un des défis majeurs de notre époque ? Faire l’impasse sur ces financements, c’est nuire à la crédibilité de la France et ne pas répondre aux défis du monde alors qu’on se gargarise de conférences sur les dangers qui le menacent.

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