C’est un honneur pour moi de prendre la parole en quelque sorte au nom de Mme la rapporteure générale pour défendre un amendement dont elle est la première signataire. Cet amendement a été voté par la commission des finances, avec l’avis de sagesse de Mme la rapporteure générale, que je remercie à cet égard. Il a également été approuvé par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Je n’ose pas rappeler qu’il avait été défendu avec talent par notre ancien rapporteur général, aujourd’hui secrétaire d’État chargé du budget.
Cet amendement n’a qu’un objectif, qui a été rappelé par certains : nous souhaitons, le plus rapidement possible et si possible d’ici à la fin de cette mandature, sinon au début de la prochaine, que soit respecté l’engagement international pris par la France depuis fort longtemps, et pas uniquement par l’actuel Président de la République, de consacrer 0,7 % du revenu national brut à l’aide au développement.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, est l’un des cinq pays du monde qui peut, en utilisant son droit de veto, décider de la légalité internationale. Ce pouvoir exorbitant lui donne la responsabilité de tenir les engagements qu’elle prend à l’égard de la communauté internationale. Consacrer 0,7 % du revenu national brut à l’aide au développement n’est pas hors de sa portée.
Un autre pays, membre permanent du Conseil de sécurité et membre de l’Union européenne, a atteint cet objectif : c’est le Royaume-Uni.