Je serai bref également, le débat étant bien engagé et le ministre ayant donné des arguments convaincants.
Vous avez raison, monsieur Giraud, il s’agit d’anticiper. Mais quelle serait la conséquence de cette anticipation ? Êtes-vous capable de mesurer, s’agissant de produits hautement volatils et délocalisables du jour au lendemain, l’impact de votre amendement sur la place financière de Paris ? La réponse est non.
La seule Société générale – je ne connais pas les chiffres pour les autres banques – emploie 15 000 personnes à La Défense. Je ne me hasarderai pas à voter un amendement sans connaître précisément ses conséquences sur l’emploi au sein de la place de Paris.
Je comprends les discours sur le volontarisme et les signaux politiques, mais les décisions que nous prenons, ne l’oublions pas, se traduisent sur le terrain économique et touchent un certain nombre de personnes. Je m’opposerai à votre amendement, car vous n’êtes absolument pas en mesure de nous exposer ses conséquences sur des activités essentielles au financement des entreprises, non plus que sur ceux qui vivent de ces activités.