Ma question s'adresse à M. le ministre du redressement productif, et j'y associe tous mes collègues parlementaires des Alpes-Maritimes.
La firme américaine de Dallas, Texas Instruments, a annoncé un plan de licenciement pour tous ses sites, américains et mondiaux, mais seul celui de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes, est menacé de fermeture avec quelque 517 licenciements. L'année même du cinquantième anniversaire de son implantation sur la Côte-d'Azur, c'est un mauvais coup porté à la première technopole européenne de Sophia Antipolis, dont elle est l'un des fleurons.
C'est surtout un reniement de l'engagement que la firme a donné, il y a trois ans, à Christine Lagarde, alors ministre de l'économie et de l'industrie, de conserver ce site originel et une très mauvaise manière à l'égard de l'État français, qui a apporté quelque cent millions d'euros de crédits d'impôt recherche ces cinq dernières années, mais aussi des collectivités territoriales de la région et du département qui ont accompagné son développement.
Nous ne pouvons, nous ne devons pas accepter ces reniements. À l'instar de Charles Pasqua qui, il y a quelques années, avait réussi à écarter une première tentative de fermeture en 1994, je souhaite, monsieur le ministre, que vous soyez celui qui maintienne également cette activité de haute technologie, que les équipes d'ingénieurs, d'un très haut niveau mondial, méritent.
Les élus de toutes tendances, comme les collectivités territoriales, seront à vos côtés si vous relevez le défi du refus d'une fatalité fallacieuse en exigeant le maintien du site ou bien alors le remboursement de l'argent public des Français qui a permis à une entreprise, qu'on a connu plus respectable, de réaliser des profits.