Alors que nous disposons dans la filière forêt-bois d'intrants de grande qualité, de ressources forestières riches et abondantes, d'une main-d'oeuvre qualifiée et des savoir-faire, nous n'arrivons pas à résister à la compétition internationale. Ce que l'on constate pour le bois et la forêt est d'ailleurs vrai dans de nombreux secteurs de l'économie française. La filière bois est morcelée et pour une raison qui m'échappe, au contraire de nos voisins et concurrents directs, nos entreprises ne semblent pas arriver à s'entendre pour organiser efficacement une filière à l'exportation.
Vous citez dans votre rapport la plateforme commerciale « France Viande Export » mise en place pour les producteurs de viande. Mais de telles plateformes à l'exportation sont difficiles à créer car les acteurs ont des réticences à y participer. Lors de vos auditions, les acteurs de la filière se sont-ils prononcés en faveur de la création de telles plateformes ? Sont-ils selon vous prêts à coopérer et à échanger leurs contacts pour « chasser en meute » ?
S'agissant de la marque « qualité France » et de sa promotion à l'étranger, je suis comme vous persuadée que la solution à la crise de la filière bois passe par une meilleure valorisation de nos produits à haute valeur ajoutée. Quelles sont les missions mises en place par le comité stratégique de filière « bois » pour favoriser la montée en gamme de nos produits ? Des cahiers des charges ont-ils été définis ? Des opérations de promotion sont-elles menées à l'étranger pour promouvoir nos produits ?
Enfin, je souhaiterais exprimer un coup de sang concernant la formation. Alors que les métiers de la filière offrent des débouchés, ils n'attirent pas les jeunes. Plutôt que de viser l'objectif de 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat et de 60 % dans l'enseignement supérieur, pourquoi ne pas viser celui de 10 % d'une classe d'âge en apprentissage ?