Dans votre rapport, vous citez un sondage effectué en 2015 par l'association Forêts privées françaises d'où il ressort que la majorité des propriétaires considère davantage la forêt comme un patrimoine culturel et familial que comme un bien économique à exploiter. D'où l'opportunité et le bien-fondé de vos travaux. Avec 14 % de surface boisée, la Bretagne fait partie des régions les moins forestières de France. Pourtant, la forêt bretonne augmente chaque année de 3 000 hectares. Mais il s'agit le plus souvent d'un peuplement pauvre et de médiocre qualité. Dans une démarche regroupant l'ensemble des acteurs de la filière a été lancé un programme dénommé Breizh forêt bois, dispositif d'aide financière à la plantation ouvert pour la période 2015-2020. Doté de dix millions d'euros, financé par l'Union européenne, l'État, la région, qui pilote l'opération, et le département, ce programme propose aux propriétaires intéressés de les aider à replanter des arbres sur trois hectares minimum en choisissant des essences de bois d'oeuvre diversifiées, adaptées aux terrains et au marché, afin d'inciter les propriétaires à investir à long terme. Que pensez-vous de ce type d'initiative ?
Enfin, en 2013, le nombre de grumes exportées vers la Chine était plus important que le nombre de grumes sciées – en Bretagne, notamment. Nombre de professionnels du secteur m'avaient alors alerté sur le fait que les normes applicables aux grumes résineuses à l'export s'avèrent bien plus souples que celles relatives aux emballages de produits transformés. Ces normes favorisent donc les productions engendrant une moindre valeur ajoutée pour le territoire. Lors de vos auditions, avez-vous abordé la question des déséquilibres à l'export engendrés par les différences de niveau de taxation et d'exigences environnementales et sociales ?