Dans les années à venir, l'action sociale restera la principale responsabilité des départements. Ne pensez-vous pas qu'il est temps de revoir l'intégralité des modalités d'intervention dans ce domaine, à partir d'une nouvelle forme de contractualisation avec les blocs communaux, les sociétés d'économie mixte et les associations ? Les associations qui jouent un rôle important, notamment dans le domaine médico-social, sont une source d'innovation et elles sont prêtes à des remises en cause et des évolutions.
Ne faut-il pas envisager des logiques de co-construction et renoncer à des modèles qui n'ont plus cours parce que l'époque et les besoins ont changé et que les populations ne sont plus les mêmes ? Ne serait-il pas possible d'inventer une autre façon de construire ces politiques publiques, tout en restant dans une logique de proximité ?
Il me semble que nous devrions être tous d'accord pour faire évoluer ces politiques de façon à rendre un meilleur service à un coût moindre. Et nous savons tous qu'il y a beaucoup de redondances. Nombre de collectivités font un peu de social, un peu de médico-social, un peu d'action sociale. Cela vaut dans le tourisme, dans le développement économique, où il existe une foultitude de petits groupes d'intervention, de mesures partagées ou non. Ne serait-il pas grand temps de mieux les répartir dans une logique de territoire ou de meilleur service rendu à la population ? La mutualisation des moyens peut permettre d'éviter les redondances. Ce qui a été dit pour le SDIS vaut pour beaucoup d'autres choses.
L'investissement est souvent le seul critère retenu pour juger de la santé, du développement et de l'image des collectivités. Pourriez-vous nous fournir des éléments globaux sur les effets de levier du fonctionnement ? L'action sociale est aussi un moyen de dynamiser l'emploi et elle affecte l'économie des territoires.