Je prendrai un autre exemple. Nous n'avons pas attendu la loi relative à la transition énergétique pour engager avec les intercommunalités et les conseils régionaux demandeurs – notamment le conseil régional de Picardie – une réflexion pour trouver des modalités de financement de la performance énergétique dans le secteur privé. Ainsi le résultat en sera-t-il visible prochainement, alors que l'encre de la loi est à peine sèche.
Cela ne représente pas seulement un investissement en ingénierie et en financement, mais aussi la nécessité de trouver un tiers financeur. Certes, le logement social est bien couvert, grâce à des dispositifs comme les prêts à taux zéro, mais il faut faire attention à ne pas oublier le patrimoine privé diffus dans les zones rurales, sous peine de laisser se développer une France à deux vitesses. En ce domaine, grâce au réseau de nos directeurs régionaux, nous avons essayé de prendre de l'avance et d'être aux côtés des collectivités locales. Cela favorise au demeurant l'artisanat, c'est-à-dire du travail non délocalisable, ce qui entre bien dans la vocation d'intérêt général de la Caisse, investisseur de long terme.