Il y a un autre exemple d'outil dont nous ne vous avons pas encore parlé, à savoir les fonds de garantie. Cet outil supplémentaire montre qu'en effet, comme le disait le président Fauré, la pénurie doit nous rendre inventifs.
Ces fonds de garantie, employés notamment dans le domaine locatif, sont utilisés en zone rurale ou dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Nous nous efforçons de les « junckériser », c'est-à-dire de les abonder en recourant aux fonds européens du plan Juncker. Cela permet d'alléger les risques pris par les investisseurs privés, en d'autres termes de « dérisquer » leur participation. Ces formes de financement peuvent prendre aussi une forme assurantielle non seulement en matière locative, mais aussi pour garantir des emprunts bancaires des collectivités.
Les nouveaux instruments financiers (NIF) européens nous invitent eux aussi à nous éloigner d'une logique subventionnelle. L'Union européenne veut que son soutien financier prenne de moins en moins la forme de subventions, en encourageant l'investissement par d'autres voies, plus durables, telles que la garantie d'emprunt. Cela peut pallier la baisse de subventions publiques ou la diminution du financement public. Dans nos projections, nous ne tablons en tout cas jamais sur une remontée de ce dernier.
Nous travaillons ainsi à la mise en place d'autres outils avec l'Union européenne, outils qui permettent la transformation de subventions en outils d'investissement, dont la mise en oeuvre est susceptible de produire un effet de levier sur d'autres investissements. Nous nous efforçons donc de faire preuve d'agilité financière au bénéfice des collectivités, en les accompagnant dans cette mutation vers des modèles d'investissement de long terme qui nous obligent à penser autrement.