Monsieur le rapporteur, vous l'avez dit, la première industrie culturelle française est celle du livre, et nous pouvons nous féliciter de la prospérité de ce secteur qui continue de rayonner malgré un contexte de crise redoutable. Soyons fiers de constater que le livre papier demeure un produit attractif, largement plus vendu que le livre numérique qui ne représente que 2,3 % du chiffre d'affaires de l'édition française. Cette industrie, vous l'avez également souligné, est aussi la première à l'export avec un quart du chiffre d'affaires réalisé à l'étranger. Dans ce cadre, vous saluez le dynamisme des exportations vers nos grands voisins européens et évoquez l'ouverture d'un nouveau marché par l'exportation vers l'Afrique francophone qui affiche une progression de 15,2 % par rapport à 2013.
Dans la seconde partie de votre rapport, où vous évoquez les voies à explorer, j'ai noté le projet d'une plateforme de diffusion à la demande présentée en 2014 par M. Maurice Kouakou Bandama, ministre ivoirien de la francophonie. L'idée serait d'implanter en Afrique francophone une structure qui comprendrait un archivage sécurisé des oeuvres sur des serveurs informatiques. Cette structure pourrait imprimer à la demande des ouvrages sur le continent africain. Une telle configuration présente le double avantage de faire baisser les coûts de transport et d'être au plus près des demandes, parfois très ponctuelles, du client. Malgré la pertinence et les indéniables atouts de ce projet mis au service de la promotion et la diffusion du livre français à l'étranger, votre rapport souligne qu'il n'a pas vu le jour, faute d'appuis financiers de la part de l'Afrique francophone. Pouvez-vous détailler davantage ce projet, ainsi que les perspectives qu'il peut offrir au livre français dans un continent qui connaît une réelle vitalité et un intérêt pour les oeuvres francophones ? Pensez-vous que cette structure pourrait voir le jour prochainement et quel peut être le soutien de la France dans cette perspective ?