Intervention de Laurent Furst

Réunion du 30 septembre 2015 à 14h00
Commission d'enquête visant à évaluer les conséquences sur l'investissement public et les services publics de proximité de la baisse des dotations de l'État aux communes et aux epci

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

J'ai la chance d'être encore député-maire. Malheureusement, cette expérience ne pourra bientôt plus s'exprimer à l'Assemblée nationale…

J'ai le sentiment que les maires subissent un procès en dépenses publiques. Maire depuis vingt ans d'une commune de 10 000 habitants, j'ai pu constater que la population avait dorénavant de nouveaux besoins du fait de la rurbanisation. Or ce sont les communes et les intercommunalités qui ont fait face à ces nouveaux besoins, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires.

Il faut par ailleurs prendre en compte le coût réglementaire. Ainsi, pour des raisons de sécurité, il faut désormais deux personnes au bord d'une piscine, contre une seule auparavant. De telles normes font exploser la dépense publique. Dans les deux cas, les élus locaux ne sont pas la source de ces dépenses supplémentaires.

Les départements de France réalisent actuellement des efforts de gestion très douloureux. C'est dans cette strate que les décisions difficiles et courageuses sont prises. Cela me conduit à m'interroger sur la fusion des communes. En effet, plus les communes grandissent, plus la dépense par habitant est forte. Je me demande donc quelle construction intellectuelle permet de penser qu'en regroupant des petites communes économes on parviendra à faire des économies. Je n'ai pas encore trouvé l'once d'un début de réponse à cette question qui m'interpelle.

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