Intervention de Christophe Sirugue

Séance en hémicycle du 20 octobre 2015 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

…ou, pis encore, de formidables arguments pour remettre en cause notre modèle de protection sociale – j’y reviendrai. Les efforts engagés, c’est déjà le choix d’un ONDAM à 1,75 %. C’est une exigence forte.

J’engage ceux qui n’ont que le mot de réformes structurelles à la bouche à examiner ce que cela induit déjà comme adaptation ou évolution dans nombre de services ou de pratiques.

La responsabilité, la volonté de réforme ont aussi prévalu dans la branche famille avec les modifications dans le versement des allocations familiales que la droite qui, pourtant, nous appelle à la réforme, n’a pourtant cessé de critiquer.

Venons-en à la volonté. Comme Mme la ministre chargée des affaires sociales et de la santé l’a rappelé, la réduction des déficits est une exigence mais elle ne saurait à elle seule résumer l’acte politique que constitue ce PLFSS 2016. Poursuivre l’objectif de mieux répondre aux attentes de nos concitoyens, c’est le choix qui est fait au travers des mesures visant à rendre effective pour tous la complémentaire santé. Ce sont les efforts voulus pour améliorer l’accès aux soins. Ce sont aussi, par exemple, la réforme de la tarification des établissements de santé et le renforcement des moyens du secteur médico-social.

En un mot, la volonté, c’est celle de poursuivre dans la voie d’une meilleure protection sociale pour nos concitoyens.

Pérennité enfin. Vous connaissez l’adage : « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». Quand, tout en s’en défendant, on veut remettre en cause le modèle social, on laisse s’envoler les déficits, on multiplie les discours alarmistes sur l’avenir de certains volets de notre protection sociale, on nous parle de réformes structurelles que l’on n’engage jamais, pour, au bout du compte, tenter de mieux faire accepter sa remise en cause.

La volonté de réformer qu’évoquait tout à l’heure M. Accoyer, c’est en fait la volonté de mettre à mal notre système de protection sociale. Ce qu’il propose pour l’hôpital public est d’ailleurs sans équivoque.

Nous ne nous contentons pas de fêter les 70 ans de la Sécurité sociale. Avec ce PLFSS 2016 comme avec ceux proposés depuis 2012, nous lui proposons les soins nécessaires pour la rétablir parce que nous la souhaitons encore plus forte, pour lui permettre de continuer à garantir les droits et la protection de nos concitoyens et ce, pour longtemps. Cela mérite bien que nous votions ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016.

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