C’est d’ailleurs toute la protection sociale qu’il convient de revisiter, à l’aune des défis – démographiques, économiques ou sociologiques – qui sont devant nous. Une réforme efficace et juste oblige à répondre à des questions de fond : quel niveau de protection sociale souhaitons-nous pour notre pays ? Quels moyens acceptons-nous d’y consacrer ? Qu’est-ce qui relève de la solidarité nationale ou locale, donc de l’impôt, et qu’est-ce qui relève de la responsabilité individuelle ? Peut-on continuer à la faire peser sur le travail, sous la forme de charges salariales et patronales, ce qui en réalité grève le pouvoir d’achat des ménages et obère la compétitivité des entreprises ?
Comment améliorer la gestion et le ciblage des prestations sociales de solidarité pour éviter le développement du sentiment d’assistanat, qui nuit à l’image même de notre système de protection sociale ?
Autant de questions qui devront trouver réponse dans les meilleurs délais pour améliorer les comptes publics, et rassurer les Français sur notre capacité collective à refonder un système efficace et juste.