Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 19 juillet 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 23, amendement 424

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Je m'appuie sur ce que vient de dire Charles de Courson. Qu'allez-vous faire si vous voulez maintenir le pouvoir d'achat des fonctionnaires ? Lorsque nous avons supprimé 160 000 postes en cinq ans, c'était, entendait-on sur vos bancs, la casse de la fonction publique, mais on allait voir ce qu'on allait voir et vous alliez reconstruire tout cela ! Or on ne voit rien du tout, et c'est d'ailleurs un arbitrage qui a été remporté par M. le ministre délégué, qui jugeait absolument nécessaire un gel, tandis que M. Hamon voulait au contraire une augmentation des effectifs. J'ai lu tout cela avec beaucoup d'attention, monsieur le ministre délégué ; votre collègue Benoît Hamon avait expliqué qu'il fallait créer 65 000 postes et, surtout, ne pas toucher aux autres postes de la fonction publique.

Déjà, nous voulons de premières réponses. Lorsque nous n'avons remplacé qu'un départ sur deux dans l'enseignement, est-ce qu'une part des économies faites n'a pas été donnée en pouvoir d'achat à ces enseignants, à ces fonctionnaires ? Oui ou non ? Nous l'avons fait !

La question de Charles de Courson est donc très pertinente. Allez-vous, oui ou non, continuer à augmenter le salaire des fonctionnaires ?

Je voudrais aussi, monsieur le ministre délégué, que vous répondiez très précisément à une deuxième question. Sur les 700 000 fonctionnaires en dehors des quatre secteurs dans lesquels vous procédez à des augmentations d'effectifs, combien de postes supprimerez-vous ? Deux sur trois ? Un sur deux ? Dites-nous ce que vous allez faire. Dites-nous si, oui ou non, les économies faites seront injectées en pouvoir d'achat. Nous voyons bien qu'il se profile des choses avec les sous-préfectures. Dans mon propre département, le préfet m'a informé que l'on commençait à examiner leur carte.

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