J'ai déjà longuement répondu à la question relative aux réserves. Vous avez vu des réservistes au pied de la tour Eiffel ; j'ai visité, au mois de juillet, une compagnie entière de réservistes : la 6e compagnie d'infanterie du 152e régiment d'infanterie de Colmar, seule compagnie décorée de la croix de guerre de 1914-1918 dans ce régiment qui a une longue tradition de réservistes. À côté d'un jeune en lycée militaire et d'un autre en université, j'y ai vu deux jeunes travaillant dans des sociétés locales. Le commandant d'unité travaille dans une grande entreprise de Colmar ; son chef l'avait libéré pour un mois, considérant que Sentinelle représentait un devoir. On revient donc toujours à la relation entre l'employeur et le réserviste. La LPM actualisée a écarté la tenaille du préavis et de la durée dans l'emploi ; elle a doté la réserve de budgets et de volumes adéquats. Mais elle n'a pas vraiment répondu à cette question délicate. En tout état de cause, il m'a semblé qu'il était bien plus facile d'être réserviste à Colmar qu'en d'autres endroits en France.