Ou rapatrier la 13e DBLE ? J'ai pensé au Larzac, où 21 millions d'euros ont été dépensés pour faciliter et fortifier le combat et l'entraînement au tir de l'infanterie. L'endroit me semble donc bien adapté au repositionnement de la DBLE. J'ai compris que beaucoup d'élus sur place étaient heureux de voir la Légion arriver. Quelques mouvements de protestation sont cependant possibles, réminiscences d'un passé somme toute assez récent. Mais le ministre a annoncé clairement qu'il n'y aurait ni extension du camp, ni moyens lourds.
S'agissant de l'opération Sentinelle, je ne me suis pas préoccupé de comparer le coût de notre intervention avec celui de la gendarmerie ou de la police.
Quant aux moyens de remplir nos obligations dans l'avenir, monsieur Fromion, nous disposerons de deux divisions comptant chacune trois brigades à sept régiments. Les deux divisions alterneront entre les missions en opération extérieure et sur le territoire national. Le cycle sera un cycle annuel. C'est tout l'objet du modèle au contact.
Sinon, à ma connaissance, nous n'avons aucun soldat au sol en Syrie.
Combien de temps devrons-nous encore rester au Mali ? Personne ne peut maîtriser la durée de notre engagement. Notre action sur place a été menée tous moyens réunis, une fois l'opération décidée, sans prédestination du matériel au terrain. Deux volontés s'affrontaient. Nous avons mené à bien un mouvement de freinage puis d'arrêt, parfaitement maîtrisé. Nous allons modifier notre dispositif au Mali et dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Deux groupements tactiques seront engagés : à l'Est, un groupement légèrement blindé ; à l'Ouest, un groupement légèrement motorisé. Nous adaptons ainsi le matériel au terrain et aux conditions d'usure.
La situation a évolué, car nous avons désormais pris une forme d'ascendant. Mais la réorganisation ne sera pas purement tactique ; elle prendra aussi en compte les impératifs des matériels, qui doivent durer.
Sur l'arme individuelle du futur, je partage, comme Français, vos préoccupations.
Quant à la réforme du soutien, les armées sont de plus en plus soutenues par les industriels. C'est le cas pour le char Leclerc et le VBCI. Nous allons ainsi vers un changement majeur du mode de soutien, le partage entre soutien industriel et soutien opérationnel évoluant. Tout tourne autour de la question de savoir de quoi nous avons besoin dans les forces pour réparer en opérations.
Composé quasiment intégralement de militaires, le soutien opérationnel dépendra du commandement de la maintenance des forces. Le Service de la maintenance industrielle terrestre (SMITEr) conservera son nom, mais sera profondément rénové, pour prendre en charge la maintenance industrielle proprement dite. Les sections de maintenance régimentaire (SMR) reviendront dans les forces.
Vous avez raison sur le maillage territorial, élément majeur de la sécurité de notre pays. Le ministre a annoncé qu'il n'y aurait plus de dissolution de régiment. En outre, les onze unités de réserves innerveront des départements isolés ; elles ne pourront être en suspens, mais seront rattachées à des unités d'active.
Sur les anciens militaires qui partiraient en Syrie, je n'ai pas d'information particulière, comme je vous l'ai dit.