J'aurai peu de questions à poser à Mme Dupuis et à M. Gonnot, que j'ai le plaisir de rencontrer régulièrement dans le cadre du projet de stockage des déchets nucléaires à Bure, dans ma circonscription.
Je peux témoigner de la qualité des relations qu'ils ont su nouer avec les élus locaux et avec les populations concernées. Ce n'était pas gagné d'avance ! Le projet est en effet issu d'une controverse, puisque la loi de 1991 prévoyait l'implantation de plusieurs laboratoires sur le territoire et l'exploration de trois axes de recherche : l'entreposage en surface, le stockage profond et la transmutation ; or cela a abouti à l'ouverture d'un seul laboratoire, dans la Meuse, destiné à étudier le stockage. Les populations ont eu le sentiment d'avoir été trompées ! Pourtant, la bonne communication et la concertation ont contribué à ce que le projet soit de mieux en mieux accepté localement ; d'ailleurs, plus on se rapproche du lieu de stockage, plus l'adhésion au projet est forte : les gens considèrent qu'il s'agit d'une chance formidable pour le développement économique de leur territoire, puisque cela va créer plus de 2 000 emplois directs.
Je souhaiterais que le calendrier soit respecté, notamment pour le débat public, afin d'éviter qu'il ne se télescope avec les prochaines élections locales ; il ne faudrait pas que ce soit un sujet de conflits entre élus.
Plus le stockage est réversible, moins il est sûr. Il reste que la loi de 2006 a posé le principe de la réversibilité. Qu'en pensez-vous ? Personnellement, mon sentiment est qu'en laissant le débat public aller à son terme, il en sortira peut-être des réflexions de bon sens – dont il faudra tenir compte dans la future loi…
La loi Bataille avait prévu la poursuite des recherches sur la transmutation, qui peut contribuer à réduire les déchets nucléaires. Pourriez-vous nous rappeler dans quelles conditions ?