Si vous le permettez, monsieur le président, je défendrai en même temps l’amendement no 720 , qui viendra en discussion juste après et qui porte sur la même question.
Depuis plusieurs années, l’affaire du manque de place dans les établissements médico-sociaux a un grand retentissement dans notre pays. Comment accepter que des familles se voient proposer des places à l’étranger alors que l’on pourrait investir et créer des places en France ? On estime à 6 500, dont 4 000 non-frontaliers, le nombre de ressortissants Français accueillis en établissement en Belgique, et à 4 000 le nombre d’emplois ainsi financés dans ce pays. À ce jour, près de 50 000 personnes handicapées sont inscrites sur les listes d’attente des établissements français.
Le Gouvernement a récemment annoncé un plan de 15 millions d’euros qu’il faut saluer. Il s’agit d’une première étape dans la résolution des difficultés des familles qui souffrent de l’éloignement. Mais le besoin de places en France correspond, selon les estimations, à un investissement de 250 millions d’euros. Nous proposons par ces deux amendements de rapatrier vers la France les financements de ces places à l’étranger et nous souhaitons la conduite d’une politique plus volontariste garantissant à chaque personne en situation de handicap une place d’accueil en France.