Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 23 octobre 2015 à 9h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 — Assurance maladie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Madame la ministre, le service public de l’hospitalisation – les lits publics comme les lits privés – va mal parce que l’évaluation, l’équité, la transparence ne sont pas généralisées et qu’on laisse persister une situation qui n’est pas satisfaisante en matière d’égalité et de sécurité des soins sur tout le territoire. Cela oblige parfois les hôpitaux à faire venir des praticiens de l’étranger ou à recruter des intérimaires à des prix extrêmement élevés, notamment dans les domaines de l’anesthésie et de la réanimation. Cette situation n’est pas acceptable.

Il y a lieu d’engager pour le secteur de l’hospitalisation des réformes profondes, exemptes de dogmatisme et de l’a priori qui consisterait à placer l’hospitalisation privée et l’hospitalisation publique dans des compartiments étanches.

La situation devient grave. Grave pour l’accès à des soins de même qualité partout ; grave sur le plan du financement, puisque le retard pris dans certains établissements publics en matière de chirurgie ambulatoire entraîne un surcoût considérable.

À l’heure où il est indispensable de maîtriser au mieux l’évolution des dépenses de santé, cette absence de décisions et de réformes, qui aboutit au report d’une mesure de modernisation et de transparence, est injustifiable.

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