Nos situations personnelles doivent évidemment être mises de côté et nous devons faire preuve de modestie face à l'ampleur de la tâche qui est la nôtre.
Nous avons cherché à redresser les comptes de la nation, dans un souci de justice, d'équilibre et d'efficacité économique en préservant, au nom de la justice sociale, les contribuables les plus modestes, même si nous demandons un effort à tout le monde, et, au plan économique, les petites entreprises. S'agissant de l'impôt sur les sociétés, du coup de rabot sur la déductibilité des frais financiers à l'IS, ce sont surtout les grosses entreprises qui seront sollicitées, de manière juste. Le redressement des comptes publics profitera à l'économie tout entière, et lui profite déjà puisque les taux d'intérêt sont relativement faibles. Il y a six mois, on nous prédisait qu'après les élections les taux d'intérêt exploseraient, qu'il y aurait un cataclysme financier. Je me fais un plaisir de rappeler que les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas depuis très longtemps et je crois, monsieur le ministre, que la marque que vous avez imprimée à la trajectoire des finances publiques y est pour beaucoup.