Je soutiens cet amendement. Il est vrai que nous avons commencé à débattre de ce sujet dans le cadre de la discussion de la proposition de loi relative à la protection de l’enfant.
J’ai bien entendu la proposition que vous venez de faire, madame la rapporteure, et que Mme Rossignol nous avait déjà faite. Personnellement, je n’y suis pas favorable. Une allocation de rentrée scolaire doit servir à subvenir aux besoins de l’enfant au moment de la rentrée scolaire ; or votre proposition dévoie l’objet même de cette allocation.
En proposant de verser l’allocation de rentrée scolaire au service chargé de l’aide sociale à l’enfance – ASE –, on ouvre trois possibilités. Dans la première, c’est le service de l’ASE qui va gérer cette somme s’il estime que la famille d’accueil ou la famille d’origine n’est pas en mesure de le faire. Dans la deuxième possibilité, l’allocation est confiée à la famille d’accueil, avec laquelle le jeune ira faire les courses en début d’année scolaire. Dans la troisième possibilité, l’allocation est versée à la famille d’origine. Seuls les travailleurs sociaux, sur le terrain, peuvent déterminer laquelle de ces trois solutions est la plus adaptée. J’ai plutôt tendance à faire confiance au service de l’aide sociale à l’enfance, qui décidera.
En aucun cas je ne suis favorable à la constitution d’un petit pécule reversé aux jeunes lorsqu’ils atteindront l’âge de la majorité. Une allocation de rentrée scolaire doit servir à la rentrée scolaire !