Monsieur Jacquat, s’il est encore possible aujourd’hui de partir tôt à la retraite dans certains régimes spéciaux, on part avec une retraite tellement dégradée que la réalité est tout autre. Aujourd’hui, les gens ne partent pas à cinquante-deux ans pour ceux qui le pourraient encore, puisque la retraite est proratisée en fonction de l’ancienneté. À cinquante-deux ans, on ne peut pas avoir travaillé énormément ou alors cela suppose d’avoir commencé à travailler à un très jeune âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Pour ce qui est de la comparaison fantasmatique et permanente entre le privé et le public, je vous renvoie aux rapports du Conseil d’orientation des retraites, le COR. Il n’y a pas de différence majeure entre les retraites du privé et celles du public – 73 % pour les unes et 75 % pour les autres. Les différences sont assez modestes, pour ne pas dire insignifiantes.
Effectivement, les six derniers mois des uns sont équivalents aux vingt-cinq meilleures années des autres. C’est normal. Dans le premier cas, il s’agit des six derniers mois sans primes. Dans le second, avec les primes.