Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 22 octobre 2015 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 — Assurance vieillesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Concernant la branche vieillesse, au lieu de travailler avec les données qui lui ont été transmises par ses prédécesseurs, on s’aperçoit que le Gouvernement n’en a pas tenu compte. Il suffit de lire l’exposé des motifs de l’article 36 qui nie totalement les effets de la réforme Woerth et explique que les résultats seraient dus à la réforme de 2014 – en fait, une non-réforme – qui a créé le compte pénibilité. Cette spécificité nationale est, de l’avis de tous, ingérable.

La vérité est que parler de l’âge légal de départ à la retraite reste une question taboue, y compris pour le Président de la République. Alors que les partenaires sociaux s’étaient entendus, faisant preuve de réalisme, sur l’âge pivot d’un départ à soixante-trois ans, pour partir avec une recette pleine, le Président de la République a eu l’audace – au moins dans ce domaine, il en aura fait preuve – de nier ce report de l’âge légal donc, en fait de nier l’accord entre les partenaires sociaux.

Madame la ministre, lorsque l’on a l’honneur de disposer des responsabilités qui vous ont été confiées, il est dommage de ne pas regarder les réalités en face. L’espérance de vie s’allonge, nous nous en réjouissons tous. Mais nier que la période de vie après le départ à la retraite s’allonge et que par conséquent cela suppose un besoin de financement est incompréhensible de votre part.

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