Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 20 décembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

La réforme de l'impôt sur le revenu préserve totalement 7,4 millions de ménage, les 40 % de ménages les plus modestes qui reçoivent moins de 26 000 euros de revenus par an. Au-delà, l'effort demandé est faible et porte le plus souvent sur la part des salaires et des revenus qui augmentent avec l'inflation, ce qui peut correspondre, pour un ménage disposant d'un revenu mensuel de 2 000 à 4 000 euros et d'une augmentation de 40 à 80 euros par mois, à une augmentation d'impôt de 7 à 15 euros par an.

Pour plus des deux tiers des ménages, il y a donc peu ou pas d'augmentation, d'autant que ces ménages ne sont touchés ni par le plafonnement des niches fiscales, ni par la réduction du quotient familial. Les familles peuvent donc dormir tranquilles.

Pour plus des deux tiers des ménages, on est loin, très loin, du « matraquage fiscal » dont parle l'opposition. Le pilonnage auquel elle se livre sur ce thème n'a en réalité pour objectif que de tenter de se réconcilier avec les Français et de se servir des classes moyennes comme bouclier pour protéger de l'impôt les plus favorisés. Comme quoi, cher collègues, un bouclier peut en cacher un autre.

L'obsession des libéraux, la baisse de l'impôt sur le revenu, qui masquait en réalité des augmentations d'impôt sournoises – comme la non-indexation du barème de l'impôt sur le revenu, et bien d'autres augmentations –, avait conduit en 2007 à une baisse générale des impôts sur le revenu. Mais la majorité de l'époque s'était alors bien gardée de communiquer sur les simulations et la réalité de ces baisses. Car elles montraient que pour un gain de quelques dizaines d'euros en faveur des familles moyennes, le bénéfice était de 1 000 euros sur ma feuille d'impôt,…

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