M. le président, je vous remercie d'avoir accepté, pour la troisième fois en moins d'un an, d'être auditionné par notre commission. Comme on le sait, le CNES a largement contribué à faire de l'industrie aérospatiale européenne un secteur d'activité à la pointe de la technologie. En dotant la recherche spatiale d'un budget légèrement supérieur à celui de l'année dernière, le projet de loi de finances pour 2016 confirme le soutien public à ce secteur en pleine expansion.
Après les succès remportés dans le domaine de la défense et en matière scientifique, vous avez placé le climat au coeur de votre politique spatiale pour 2015. La déclaration de Mexico de septembre dernier a été le moment de réaffirmer cet engagement dans la perspective de la COP21 qui aura lieu en décembre prochain. À cette occasion, vous avez identifié la coopération internationale et les données spatiales comme les deux éléments clés de la lutte contre le réchauffement climatique. À l'horizon 2020, les satellites pourraient permettre de mesurer les émissions de gaz carbonique de chaque pays. Les données spatiales constitueront alors une source de renseignements précieuse, car elles permettront de s'assurer que les pays signataires d'accords internationaux respectent leurs engagements. Au regard de l'enjeu scientifique et politique, qui serait alors chargé de la collecte et de l'utilisation de ces données ?
Par ailleurs, vous venez de nous montrer que les données spatiales sont en train de changer radicalement notre connaissance de l'environnement. La mesure du niveau des océans et des ressources en eau douce, ainsi que le suivi des forêts, sont désormais possibles grâce aux prouesses technologiques que vous avez mises au point et continuez de développer. Jusqu'où pensez-vous aller et quelles pourraient être les prochaines données de climatologie mesurables ? Existe-t-il, en plus des vingt-six variables que vous avez évoquées précédemment, d'autres qu'il serait intéressant de connaître aujourd'hui ?
Enfin, vous avez affirmé que contribuer au succès de la COP21 était fondamental, et que le CNES se félicitait d'avoir mobilisé autant de monde autour de ce projet. Cela dit, quel serait selon vous l'objectif à atteindre pour que la conférence puisse vraiment être considérée comme une réussite ?