Il est exact que l'Allemagne et la France profitent de ce que les marchés appellent le flight to quality. Néanmoins, comment ne pas prendre en considération les analyses d'organismes aussi indépendants que le FMI, dirigé par Mme Lagarde, peu suspecte de sympathie à l'égard du Gouvernement et de son ministre délégué chargé du budget, qui constituent une forme de satisfecit pour la politique financière et budgétaire menée par la France, puisque cet organisme lui-même reconnaît que la maîtrise de nos comptes, dans la seconde partie de l'année, a évidemment contribué à consolider la parole de la France sur les marchés ?
Deux raisons expliquent que ces taux d'intérêt soient bas : une raison internationale, je viens d'en dire quelques mots, et une raison nationale : les choix des investisseurs en faveur de la France et de l'Allemagne n'auraient pas été ceux que l'on constate si la politique budgétaire avait été si peu que ce soit laxiste ces six derniers mois. Je me permettrai de rappeler, certes pas pour comparer les personnes, je m'en garderai bien, ce que disait le général Joffre après avoir gagné la bataille de la Marne :…