Le budget de l'enseignement scolaire est une priorité pour le Gouvernement, et je me réjouis que la formation de notre jeunesse soit au coeur de ses préoccupations. Toutefois, s'agissant de la gestion des enseignants par le ministère de l'éducation nationale, on ne peut que partager le constat établi par la Cour des comptes : « l'éducation nationale ne souffre pas d'un manque de moyens ou d'un nombre trop faible d'enseignants mais bien d'une utilisation défaillante des moyens financiers et personnels existants ».
Vous tenant à une pure logique comptable, vous répondez essentiellement aux besoins par de nouvelles créations de postes. Les dépenses de l'éducation nationale n'ont cessé de croître alors que le nombre d'élèves a diminué, passant de quarante-trois élèves par classe en moyenne en 1960 à vingt-trois, et que le niveau baisse de manière continue.
Je rejoins mon collègue Dino Cinieri, il serait intéressant que chacun ait connaissance du rapport initié par la commission des finances en 2005, qui souligne que le nombre d'enseignants jamais confrontés aux élèves était en perpétuelle augmentation. Avant d'embaucher de nouveaux enseignants, ne serait-il pas temps de faire le point sur la situation de ces enseignants occupés à tout autre chose que d'enseigner alors qu'ils ont été formés pour cela sur les deniers publics ? Ne pourraient-ils être remplacés dans les tâches qu'ils effectuent par d'autres personnes, peut-être mieux qualifiées qu'eux ?