Le regard porté sur l'école a changé depuis 2012 : l'élève se trouve de nouveau au centre du dispositif. Le qualitatif rejoint le quantitatif, l'un et l'autre étant indispensables. Il faut des taux d'encadrement adaptés et une formation des maîtres qui soit enfin remise sur les rails, c'est l'ancien maître formateur de la République qui vous le dit. Il est mis fin à une situation inédite et insupportable pour l'école et les enfants qui la fréquentent.
Il reste cependant des améliorations à apporter. Madame la ministre, avez-vous engagé une réflexion sur la manière de continuer à améliorer la formation qualitative des maîtres ? Il faut revenir à certains aspects qui ont été abandonnés, en particulier à tout ce qui relève de la psychopédagogie.
Abandonnée, la médecine scolaire l'a aussi été alors que la prévention est importante pour les enfants comme pour les enseignants. Il faudra faire un point sur ce sujet.
À l'instar de l'une de mes collègues, j'aimerais aussi vous parler de l'école en milieu rural. Certaines associations de maires, dont la mienne, ont signé un protocole d'accord avec les recteurs, qu'il s'agit désormais de faire vivre. Je souhaite, madame la ministre, que vous soyez vigilante sur un point : les élus doivent rester au centre du dispositif afin que celui-ci soit une force de proposition et non pas une simple chambre d'enregistrement.
Enfin, je propose, une fois de plus et invariablement, de supprimer la carte scolaire annuelle, source de conflits et de crispations, et de la remplacer par une carte triennale et des contrats d'objectifs. C'est un rêve, mais sait-on jamais…