En érigeant l'éducation en premier budget de la nation en 2016 comme en 2015, le Gouvernement réaffirme sa volonté d'offrir toutes les chances et tous les moyens à l'école d'accomplir sa grande mission de lutte contre les inégalités et de réussite éducative pour tous.
N'en déplaise à certains de nos collègues, les actes inscrivent cette volonté dans la réalité. À mon tour, je veux saluer la hausse de 517 millions d'euros du budget, la création de plus de 10 000 postes et la promesse qui tient toujours d'atteindre 60 000 postes d'ici à 2017. Avec ces mesures, nous forgeons, sous l'impulsion de François Hollande et grâce à votre mobilisation, madame la ministre, une école exigeante, juste, égalitaire, qui offre la même chance à tous et qui transmet les valeurs de la République.
Parmi les objectifs de la loi pour la refondation de l'école figure la fluidification des parcours scolaires. À cet égard, l'inefficacité du redoublement a été soulignée dans de nombreuses études et par la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance. Partant de ce constat, le décret du 18 novembre 2014 donne au redoublement un caractère exceptionnel ; il ne peut être proposé que pour « pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. » Si cette orientation semble préserver au mieux la continuité des apprentissages, la question des solutions alternatives à proposer pour accompagner les élèves les plus en difficulté se pose. Plusieurs leviers particulièrement efficaces ont retenu votre attention : classes moins chargées, éducation prioritaire, projets pédagogiques communs, activités pédagogiques complémentaires, projet personnel de réussite éducative, etc.
Comment les hausses du budget et des effectifs d'enseignants pourront-elles être mises au service de la fluidité des parcours ? Comment accompagneront-elles, de manière concrète, la lutte contre le redoublement ?